jeudi 1 mai 2008

A mille lieux…


A mille lieux de mon triste pays,
entre les collines ocres et blanches du destin,
d’une ville improbable au feu éteint,
une princesse phénicienne m’a souri…
C’était une prêtresse,
d’une religion de bohème,
qui porte haut ses parures d’amazone,
sème autour de sa personne,
des foudres flamboyantes et des totems.
Des serpents aux langues tournoyantes,
habitent sa chevelure en spirale,
sur sa nuque, louvoient et s’affalent,
en léchant ses pommettes rougeoyantes,
et en sifflant son nom, mythique,
de bleu et de vent
qui vague, engrosse et tond
Les voiles maculées de mes rêves homériques.
Alors...
en moins de temps qu’il a fallut pour le répéter
Les archers, de son regard aux mille reflets,
ont fini par percer,
de feu et de sang,
les armures endurcies par le temps,
de mon cœur froid aux amours désuets.


M.K Avril 2008